Le 15 novembre 2010
A l’heure où nous devons déposer notre profession de foi, nous sommes engagés dans une confrontation sociale majeure pour défendre nos retraites, les conditions de départ et le niveau des pensions. Nous n’en connaissons pas encore l’issue. Et nous faisons tout pour renforcer la mobilisation. Mais ce qui est certain, c’est le mépris que le gouvernement nous oppose !
Et celui-ci est révélateur des enjeux posés au syndicalisme et, au delà, à tous les personnels.
Le financement des retraites participe de la solidarité entre les générations, mais aussi du partage des richesses. C’est le coeur du problème. Cela l’est aussi dans le chantier de destruction des services publics appelé RGPP, avec ses suppressions de services, de missions et d’emplois. Avec la RGPP, ce sont autant nos conditions de travail, de rémunération, nos garanties statutaires que les droits fondamentaux de tous et toutes (éducation, santé...) qui sont violentés.
Au SNASUB-FSU, nous avons la pleine conscience de ces enjeux. Et nous savons combien il est plus que jamais nécessaire de promouvoir un syndicalisme offensif, qui défend chacun et chacune, en préservant en permanence l’intérêt de tous et toutes.
Depuis 1993, le SNASUB et la FSU, parce qu’ils ont l’intérêt général chevillé au corps, défendent avec détermination les missions des services publics et les personnels, ceux qui rendent possible et effectif au quotidien l’accès aux droits fondamentaux, dont le droit à l’éducation.
La garantie d’un service public de qualité passe par la reconnaissance effective du travail de ses personnels et par le respect de leurs droits et garanties statutaires. Le contraire de ce qui est fait !
C’est pour cela que nous nous sommes résolument opposés à toutes les contre-réformes qui touchent la Fonction publique et ses agents. De la loi sur la mobilité, véritable boîte à outils pour organiser des opérations de type « _plan social_ », à la loi "Liberté et Responsabilités des Universités", qui leur donne pleine autonomie quant au recrutement et à leur budget, la logique est la même : mettre en concurrence et sous pression permanente les services, les établissements, et les personnels entre eux. Tout cela aboutit à une souffrance au travail généralisée et accrue. Nous ne lâcherons pas !
Les élus du SNASUB-FSU continueront à s’opposer avec cohérence à ces attaques coordonnées, en rien inéluctables, qui précarisent et tournent le dos à toute perspective de revalorisation de nos carrières, de nos missions ou à toute amélioration de nos conditions de travail.
C’est pour cela que nous avons combattu les fausses revalorisations indemnitaires (la PFR), surtout lorsque celles-ci ont été gagées sur plusieurs années de suppressions de postes et conditionnées à la "performance individuelle". C’est aussi pour cela que nous refusons les fausses revalorisations indiciaires qui allongent les carrières.
Dans l’académie, le SNASUB-FSU, ses militant-e-s et ses élu-e-s dans les instances, forts de cette détermination, veulent continuer d’informer largement l’ensemble des collègues, quelle que soit d’ailleurs leur affinité syndicale, pour que tous ensemble nous construisions les solidarités nécessaires. Nous n’avons jamais ménagé nos efforts dès lors qu’il s’agissait de défendre individuellement un ou une collègue.
Ce syndicalisme, à vous de l’encourager. C’est la meilleure garantie d’une défense juste et efficace de vos intérêts individuels et collectifs.